Attendez un peu pour les revues de pool…

Êtes-vous de ceux qui sont optimistes au sujet des négociations pour la nouvelle convention collective dans la Ligue nationale de hockey ? Nous, à Chips ! Peanuts ! Cracker Jack !, nous vous conseillons de ne pas vous presser à la tabagie du coin pour vous acheter votre guide des poolers annuel…

Donald Fehr et son possé de joueurs ne veulent pas de la dernière offre de la LNH…

La LNH a déposé mardi une offre qui reprenait plusieurs éléments mis de l’avant par l’AJLNH: plafond salarial prédéterminé pour trois saisons, pas de diminution salariale généralisée et plafond basés sur 57 % des revenus à la quatrième année de cette entente de six ans.

Après l’avoir étudiée, l’AJLNH a indiqué mercredi qu’elle ne trouvait pas, contrairement à ce Gary Bettman avait déclaré, que cette offre est «sérieuse et significative». Pour les joueurs, une réduction salaire ou une plus grande participation au dépôt fiduciaire, c’est la même chose: ils reçoivent moins d’argent.

Bettman a ajouté à cela que les joueurs pouvaient ne pas être d’accord, mais qu’ils ne devaient pas s’attendre au statu quo, c’est-à-dire que les joueurs reçoivent 57 % des revenus et les proprios 43% alors qu’ils défraient 100% des coûts.

Nous vous rappelons que Bettman a déjà annoncé que le 15 septembre prochain, s’il n’y a pas d’entente, il y aura lock-out.

Le 15 septembre, ça semblait bien loin à la mi-juillet, mais là, c’est seulement dans 15 jours.

Alors, avouez que vous êtes moins pressés d’acheter votre revue de poolers, là.

Notre prédiction : lock-out de quelques semaines, afin de laisser croire à tout le monde que personne ne va reculer. Ensuite, on va se rendre compte que c’est pas la NFL et que les revenus ne seront peut-être pas toujours à ce niveau et on va trouver un point d’entente, peut-être pas à 50-50, mais peut-être à 52-48, disons.

Camp d’entraînement de 10 jours à compter du 15 octobre et début d’une saison de 76 matchs qui commence quelque part autour du 28 octobre.

Vous n’êtes pas d’accord ? Vous n’êtes pas les seuls : l’excellente Kathleen lavoie (@kathleelavoie) nous dit ce matin que Patrick Roy ne croit pas à un lock-out.

«Baseball» et «Montréal» dans la même phrase aux États-Unis ?

Oui, et pas n’importe où à part cela : dans la chronique de Jim Caple, sur espn.com.

Dans ce texte, Caple n’y va pas avec le «dos de la main morte» : il s’agit bien d’un plutôt vibrant plaidoyer au retour du Baseball majeur à Montréal.

Nous en avions presque la larme à l’oeil… D’ailleurs, de bien drôles de rumeurs sont parvenues à nos oreilles depuis que nous avons linké le lien sur Twitter mercredi. Comme nous ne sommes pas des funsiders, on prend quelques jours pour vérifier tout cela avant de vous en parler…

Heille ! Il se passe quoi avec les Nordiques ?

***AJOUT: On vous le dit que le buzz commence à prendre ! SB Nation propose cet article, et surtout le sondage, hautement favorable au retour du baseball à Montréal au moment d’écrire ces lignes !***

Le cas Armstrong

Parlant de vibrant plaidoyer, le texte de Pierre Foglia sur Lance Armstrong en est un excellent (cou’donc ! ça ressemble ben à une chronique littéraire ce post-là !).

Ce qu’il dit, en gros, c’est que tous ceux qui couraient avec et contre lui étaient dopés et que ça n’enlève rien à l’exploit sportif et à ses oeuvres caritatives. Il a bien raison.

D’ailleurs, si on voulait lui retirer ses titres au Tour de France et les donner à ceux qui couraient derrière lui, il y a au moins une édition au il faut se rendre au 10e (!!) avant de trouver un cycliste qui n’a pas été trouvé coupable/accusé de dopage…

Force est d’admettre que Lance Armstrong est fort probablement le meilleur cycliste de l’histoire et qu’il l’a fait dans les conditions qui prévalaient à son époque.

Maintenant, si l’USADA avait le courage de s’attaquer avec autant de hargne à Carl Lewis maintenant…

Farniente

Nous célébrerons bientôt notre première année d’existence et comme tout le monde a travaillé bien fort aux quartiers généraux de Chips ! Peanuts ! Cracker Jack !, nous avons décidé d’offrir à toute l’équipe de rédaction ainsi qu’à leur conjointe un séjour de deux semaines au Portugal toutes dépenses payées !

Ne vous surprenez donc pas si le rythme n’est pas plus effréné au cours de ces deux semaines, mais nous surveillerons tout de même ce qui se passera avec la LNH… et P.K. Subban !

Un autre porto-tonic, svp !

Belle réponse, mais y aura-t-il quelqu’un le 7 avril ?

Il n’y a pas à dire, près de 59 000 personnes au Stade olympique, ça rock !

Quelle ambiance que celle qui régnait dans l’ancien domicile des Expos pour le premier match local de l’Impact en Major League Soccer, samedi ! À nouveau, les Montréalais ont démontré qu’ils savaient répondre à l’appel des grands événements.

Les Ultras, toujours là ! (Graham Hugues, La Presse Canadienne)

Les 58 912 spectateurs qui se sont déplacés ont animé de belle façon ce match nul de 1-1 contre le Fire de Chicago et ont permis à l’Impact d’établir le record du Stade pour un match de football professionnel (tous les détails sur la place de cette foule dans l’histoire du Stade ici, dans mon texte pondu pour La Presse Canadienne). Quand l’Impact a finalement inscrit son premier but en MLS, on se serait cru face aux Phillies de Philadelphie en 1993, après le double de Wilfredo Cordero.

(D’ailleurs, mon deuxième texte sur l’ambiance du match de samedi ici. Dans ce texte, je me fourre complètement, croyant que c’était contre les Braves, en 1994, qu’il faisait souffrir Rodger de la sorte. Bel épais. Ceci dit, je suis certain que le bon Wilfredo a fait un bon coup contre les Braves en 1994 et le point de tout ça, c’était de créer un beau lien avec la joie suprême suivie d’une immense peine. Faible excuse, mais c’est la mienne…)

Maintenant, si tout le monde se félicite de ce coup de maître, il reste à voir si les gens répondront à l’appel pour les autres rencontres de l’Impact.

Bien que l’équipe bénéficie d’un bel appui, les foules sont plutôt décevantes au stade Saputo une fois les vacances estivales des écoliers terminées. Les foules de six ou sept milles personnes ne sont pas rares en fin de saison, même en séries.

C’est ça, le vrai défi de l’Impact et de son v-p exécutif Richard Legendre: attirer près de 20 000 personnes sans compter sur les petites familles pour le reste de la saison. Pas pour le premier match historique en MLS.

On leur souhaite tout le succès possible. On a toutefois des doutes. Nous y serons le 7 avril, contre le Toronto FC, pour voir si les gens répondent à l’appel.

March Madness

Pour Mathieu Talbot : toujours rien à dire sur le March Madness, sauf mon truc pour remplir votre bracket (pour l’an prochain).

Allez-y avec les mascottes !  Arrêtez de vous mentir : vous ne connaissez pas ça mieux que nous. Alors allez-y avec la force des mascottes. Un puma contre un oiseau ? Le puma ! Un Amérindien contre un lion ? Le lion ! Ainsi de suite jusqu’en finale.

Succès garantis…

 

Méli-mélo du vendredi

N’est-ce pas une belle vision, amis lecteurs, que celle que nous offrent les classements de la LNH en ce vendredi matin, avec le Tricolore en dernière place dans l’Est et 28e au total ? Que de joie, que de ravissement !

Le Canadien a-t-il déjà posté les 2 points à ses adversaires pour ce séjour de trois matchs sur la route ?

Comme Dora – les matinées de Chips ! Peanuts ! Cracker Jack ! sont consacrées à se taper en rafale la série d’épisodes de la charmante petite Sud-Américaine – nous avons envie de crier: «They did it! They did it!».

Et cessez de réclamer Rick Nash, petits coquins ! Le temps n’est pas à l’acquisition de joueurs, mais à l’acquisition de choix au repêchage !

D’ailleurs, les funsiders doivent être en émoi : deux joueurs des Blue Jackets ont été échangés cette semaine, mais toujours pas Nash…

Deux ligues, deux tutelles

Ça nous amène à vous parler de l’échange d’Antoine Vermette aux Coyotes de Phoenix et de la façon dont la LNH et le Baseball majeur abordent très différemment la gestion d’une équipe en tutelle.

Au plus fort d’une course aux séries, les Coyotes, propriétés de la LNH, ont reçu un budget bien précis et tant que leur d.g. le respecte, il n’a pas besoin de demander l’approbation de la ligue pour renforcer son club. Avec l’acquisition de Vermette, les Coyotes ont maintenant une masse salariale de 55 millions $ et des poussières, avec encore un espace sous le plafond de 9 millions $.

Ils occupent actuellement le septième rang dans l’Ouest à 71 points, deux de moins que Chicago (qui a joué un match de plus) et cinq devant les Flames, les Stars et les Kings (qui ont acquis Jeff Carter en retour de Jack Johnson et un choix de premier tour hier).

Si vous êtes l’un de ces quatre clubs, ne souhaiteriez-vous pas que la LNH gère sa tutelle un peu plus à la façon du Baseball majeur ? Rappelez-vous le début des années 2000 (je crois que c’était en 2003), alors que les Expos, propriétés de MLB, étaient au plus fort de la course dans l’Est, les proprios ont refusé qu’ils fassent passer leur formation de 25 à 40 joueurs le 1er septembre venu, comme tous les autres clubs des Majeures.

Résultat: des joueurs à bout de souffle et des lanceurs avec trop de manches dans le bras ont piqué du nez et chuté au classement. Tu n’es toujours bien pas pour te faire battre par ta ligue, n’est-ce pas ?

À moins que c’était parce que le club se trouvait à Montréal…

Quelle sortie de Michael Fortier !

L’ex-ministre conservateur Michael Fortier a sûrement gagné quelques fans, cette semaine, quand il a proposé dans sa lettre ouverte envoyée à La Presse (c’est du moins où nous l’avons lue) qu’afin d’honorer convenablement la mémoire de Gary Carter, il fallait plus que renommer une rue ou une station de métro, il fallait ramener le Baseball majeur à Montréal !

Évidemment, nous, à Chips ! Peanuts ! Cracker Jack ! qui avons encore un pincement au coeur quand nous retournons au Stade olympique, sommes très vulnérables à ce genre de lettre ouverte !  Nous embarquerions les yeux fermés dans un tel projet et souhaitons ardemment que cela se réalise.

Ça semble bien improbable, mais rappelez-vous il y a cinq ou dix ans comment le retour des Nordiques semblait improbable aussi et à quel point c’est maintenant d’actualité (le hockey à Seattle aussi est d’actualité, mais ne mélangeons pas les sujets…).

L’homme qui a lancé cette idée n’est pas n’importe qui : c’est l’homme qui a aidé à sauver le Grand Prix de Formule 1 de Montréal. Qu’on aime ou pas la course automobile, il faut reconnaître à M. Fortier ce grand coup. S’il y a quelqu’un qui pourrait faire avancer le dossier du baseball, peut-être est-ce lui ?

Maintenant, cet homme est aussi un des candidats pressentis à la mairie de Montréal. Était-ce seulement une façon pour Fortier de mettre son nom dans les médias ? Celui de Denis Coderre – qui a aussi des visées sur l’hôtel de ville – a été placardé partout à la suite du décès de Carter. Il faut dire que Coderre sait comme pas un utiliser les médias à son avantage. Sûrement que Fortier trouvait que Coderre se donnait une longueur d’avance dans la faveur populaire un peu trop importante…

En attendant, on les achète où, nos billets de saison ? Sur la ligne du premier ou du troisième ?

Il ne reste rien de plus près, M. Samson ?

Comment honorer la mémoire de Gary Carter ?

Maintenant que tous les hommages ont été rendus et que tous les souvenirs ont été ressassés, comment peut-on faire pour honorer la mémoire de Gary Carter à Montréal ?

Le conseil municipal s’est engagé formellement, hier, à lui consacrer un lieu public ou une rue. Au cours des jours suivant sa mort, plusieurs opinions ont été émises, que ce soit sur les médias sociaux ou ailleurs.

La Régie des installations olympiques a déjà indiqué qu’elle trouverait un endroit après les rénovations pour honorer sa mémoire. Ce serait vraiment le lieu approprié. Même que le Stade olympique aurait pu devenir le stade Gary-Carter. Le seul hic, c’est qu’on ne fait plus de sport aux installations olympiques, mis à part une compétition de plongeon de temps en temps.

(On ne peut pas nommer la piscine en l’honneur de Carter : avez-vous déjà vu une seule fois Carter les cheveux trempés ou dépeignés dans sa vie ? Voilà !)

Une rue, comme nous l’avons vu avec l’avenue du Parc que l’on a voulu renommer en l’honneur de Robert Bourassa, ça peut être compliqué. Ça implique beaucoup de dépenses pour les commerces qui y sont situés et ça peut créer une confusion (chez les simples d’esprits, probablement). C’est certain que ce serait beau de voir le boulevard Pie-IX transformé en boulevard Gary-Carter. Mais avouez qu’au coin d’Henri-Bourassa, dans le nord, ça perd de son charme.

Non, je crois que la meilleure idée serait de renommer la station de métro Pie-IX en l’honneur du Kid. Non seulement, ça ne change rien pour les commerces environnants, mais ça permettrait de vraiment situer le lieu de ses exploits, créer un «landmark» où se souvenir de lui. On ajoute aussitôt une belle statue de bronze du Kid venant de frapper son dernier coup sûr et l’affaire est ketchup.

Avouez que vous auriez le goût de prendre le métro avec une statue de même...

D’un point de vue personnel, ça nous permettrait également d’enlever un des trop, trop nombreux reliquats de l’église catholique à meubler Montréal. Déjà qu’on a inventé des saints pour tous les noms de villages du Québec, l’église ne sera pas moins bien représentée si elle perd une station de métro… Après, on renomme le boulevard Pie-IX le boulevard de la XXIe-Olympiade et vraiment, la boucle sera bouclée pour ce coin de Montréal !

(À noter : j’aurais bien aimé penser en premier à la station de métro, mais je dois donner le crédit au maire de Montréal député libéral Denis Coderre et @danylavoie : ce sont les deux premières personnes dont j’ai vu en faire la mention sur leur compte Twitter.)

Markov du voyage !

Près de cinq mois après la date initiale de son retour au jeu, le défenseur Andrei Markov sera du voyage que le Canadien entreprendra après le match contre les Stars de Dallas (ou est-ce mercredi ?) pour affronter les Capitals et les deux clubs de la Floride.

Jusqu’à ce qu’il pousse trop à l’entraînement et qu’il ne voit son genou se remplir de liquide, c’est une semi-bonne nouvelle. Nous le croirons quand Michel Lacroix criera son nom en nommant la formation de départ. En attendant, ça demeure du fantastique pour nous que ce retour-de-Markov.

Moen indisponible

Le Tricolore a annoncé lundi que Travis Moen était indisponible pour la semaine en raison d’une mystérieuse blessure (les blessures sont toujours mystérieuses avec le CH…).

Non seulement, ça doit déranger les plans de M. Gauthier (Moen, avec la bonne saison qu’il connaît, devait attirer la convoitise dans la LNH), mais force est d’admettre qu’il est l’un des rares à donner son 100 pour cent soir après soir. Imaginez si Scotty Boy, Andrei le Ténébreux et Rene Bourque travaillaient aussi fort…

Parlant de gars qui travaille fort, nous, à Chips ! Peanuts ! Cracker Jack !, devons des excuses à Mathieu Darche. Après l’avoir sévèrement critiqué plus tôt cette saison, force est d’admettre que le bon Mathieu a non seulement son utilité, il s’est avéré un élément-clé du club.

Si l’équipe se battait pour les grands honneurs, il aurait tout un rôle à jouer. Peut-être aussi qu’il aura l’occasion de se battre pour la coupe Stanley sous d’autres cieux en raison de la qualité de son jeu des dernières semaines. Ce serait mérité.

À lire absolument !!

Oh là là ! Quel plaisir, quelle jouissance que la lecture de ce texte (proposé par l’ami @maximepaiement) sur les funsiders qui sévissent sur Internet et les médias sociaux et qui se croient être dans le secret des dieux.

Le nouvel attaquant du Canadien, selon les funsiders. Enough said.

Oui, oui, on parle de vous là, les @The_Creasy, @Eklund, @El_Cloun, @Deepthroat_CH et autres @HockeyInsiderr qui croyez tout savoir. N’importe qui qui a plusieurs heures de sa vie à perdre peut faire comme vous : il s’agit de nommer un gros nom d’une équipe en perdition, le lier à des rumeurs touchant les Leafs et le CH et d’ajouter 2-3 autres clubs pour faire beau. Vous faites ça à tous les jours en changeant les 2-3 autres clubs et voilà ! Quand il sera échangé au Minnesota, vous pourrez nous dire que vous nous l’aviez dit !

Si vous travaillez à l’interne, comme vous le prétendez, vous êtes caves de dévoiler les plans de vos patrons de la sorte. Si vous êtes de la confrérie des médias, comme certains le disent, vous êtes caves de ne pas faire profiter vos lecteurs (et vos patrons) de vos informations.

Comme nous croyons que vous n’êtes ni de l’un, ni de l’autre, nous, à Chips ! Peanuts ! Cracker Jack ! en déduisons que vous êtes juste des caves illuminés.

Quand est-ce qu’ils arrivent à Montréal, Jarome Iginla et Rick Nash ? Maudite désinstitutionalisation…

Repose en paix, Gary Carter

Ouch.

Celle-là, elle a fait mal un peu.

Gary Carter, 1954-2012

À force de traiter, chercher, écrire, rapporter de la nouvelle, tu deviens un peu immunisé, blindé et plus grand chose ne t’atteint. C’est encore plus vrai quand tu couvres des drames humains, mais aux sports aussi, on a notre lot de mauvaises nouvelles.

Des athlètes se retirent, se blessent, sont accusés de méfaits, se mettent les pieds dans la bouche. Meurent. À peu près rien ne t’atteint. Sauf de rares exceptions où le lien ou l’attachement envers l’athlète fait en sorte que lorsque la nouvelle tombe sur le fil, elle t’ébranle un peu. Le décès de Gary Carter est l’une de celles-là.

C’est pas comme si c’était une surprise : après tout, on s’y attendait pas mal. Mais je craignais aussi cette nouvelle. Dès que j’ai su que Carter avait fait une rechute il y a quelques semaines, j’ai senti que cette nouvelle serait plus difficile à traiter que les autres. Ce n’est pas juste un autre athlète que j’ai connu qui meurt. Ce n’est pas juste un autre ancien Expo, comme Charlie Lea, qui meurt. C’est Carter.

****

J’ai découvert Carter sûrement comme tous les autres gars de 36 ans : un dimanche après-midi ou un samedi soir, à la télé, collé sur mon père. Il t’explique un peu les règles du jeu, tu comprends que ce qui est le fun dans ce sport-là, c’est de frapper et de courir autour des buts. Le rythme est assez lent, ce qui te laisse le temps d’assimiler toutes ces nouvelles données.

(Plus tard, on découvrira que ça nous permettait d’aller acheter une bière ou de jaser avec notre date…)

Et puis, soudainement, notre façon de regarder et d’aimer ce sport a changé quand un grand blond frisé s’est présenté au marbre, a retroussé ses manches sur ses épaules et a lancé un regard de feu au lanceur en lui disant : «Toi, tu ne m’auras pas et je vais frapper ce tir-là très solidement». (OK, ce bout-là vient peut-être de notre imagination.)

Gary Edmund « The Kid » Carter.

Il était déjà une vedette quand je l’ai connu. Comme tous les autres (dont ma tante Suzanne, probablement pour d’autres raisons…), je suis immédiatement tombé sous le charme. Ma vie a à jamais été changée.

Je vous entends dire que j’exagère ! Et bien non.

Carter a fait en sorte que le baseball soit devenu mon sport préféré. J’y aurai ensuite joué pendant 25 ans. C’est grâce au baseball que j’ai rencontré tous mes meilleurs amis, ceux que je vois encore aujourd’hui, à toutes les semaines, parfois au grand dam de Douce. C’est à cause du baseball que j’ai appris à lire : j’avais bien hâte que mon père revienne avec le Journal de Montréal, que je puisse le lire en commençant par les pages arrières. C’est à cause de Carter (et Bertrand Raymond) que je suis journaliste aujourd’hui.

Grâce à lui, j’ai vécu certains des plus beaux souvenirs de ma vie, à tout le moins de ma jeunesse. La partie des étoiles de 82, au Stade olympique (mon premier match live !), celui de 84, où il a été nommé joueur par excellence, mais surtout, un match de septembre 92, contre les Cubs.

Un coup sûr que devaient souhaiter autant que lui les spectateurs sur place, le 27 septembre 1992.

Son dernier à Montréal, dans l’uniforme des Expos. Jusqu’au bout il aura été un showman, frappant un double par-dessus la tête de son vieux chum Andre Dawson au champ droit, poussant au marbre Larry Walker pour le seul point du match d’une victoire de 1-0 contre les Cubs de Chicago ! Je ressens encore les frissons de l’ovation qu’on lui a servie. Encore aujourd’hui, je suis content, heureux, d’avoir assisté à ce match. (Comme au dernier de Vladimir Guerrero et de Pedro Martinez dans l’uniforme des Expos.)

Mais à cause de Carter, j’ai aussi découvert que le sport pouvait vous attrister : le Blue Monday de 81, mais le pire de tout, cette journée du 10 décembre 1984, quand il a été échangé aux Mets de New York. Maudit que j’ai haï les Bronfman ce jour-là !

Sportivement, c’est assurément l’un des jours les plus tristes de ma vie, avec le départ des Expos, celui de Patrick Roy et la retraite de Lafleur. La première.

À partir de ce moment, fallait regarder les nouvelles pour voir Carter. Heureusement, il jouait dans un gros marché et pour une bonne équipe, alors on en entendait souvent parler ! Et puis il y avait quand même quelques matchs des Expos à la télé, et les Mets étaient dans notre division !

Deux ans plus tard, je me rappelle encore de la joie éprouvée à le voir remporter la Série mondiale avec les Mets. Plus récemment, son élection au Temple de la renommée m’a vraiment rendu heureux. J’étais surpris que Carter me touche encore autant !

****

Je ne suis pas impressionné par les athlètes professionnels ou les vedettes. Deux m’ont laissé bouche bée quand je les ai rencontrés : Carter et Guy Lafleur. Je crois même avoir eu l’air épais la première fois que j’ai vu Carter.

Je couvrais les Expos pour cyberpresse en 2001 quand Carter agissait à titre d’analyste pour les matchs des Marlins. Rodger Brulotte, qui connaissait toute mon admiration pour le Kid, m’a offert l’un des plus beaux cadeaux de ma vie. Quand je suis arrivé sur la galerie de presse cette journée-là, Rodger m’a dit: «Toi, tu t’en viens avec moi.» Je l’ai jamais vu venir.

Quand on est entré dans le studio des Marlins, Carter s’est retourné, a salué Rodger et mes genoux ont failli lâcher.

«Hey Rodg! Comment ça va ?»

«Ça va Gary. Je veux te présenter Frédéric Daigle. C’est un fan depuis qu’il est tout petit. Maintenant, il est journaliste et couvre les Expos.»

Je sais que Gary a dit quelque chose de gentil en me serrant la main, mais je ne m’en rappelle pas. Je me rappelle par contre de ma première phrase : «I… eh… I eh… bdgfmph…». Ou à peu près. Heureusement, sa gentillesse n’était pas que légendaire et j’ai ensuite passé l’un des plus beaux 20 minutes de ma vie, à parler avec ce qui est encore à ce jour l’une de mes plus grandes idoles. (J’en ai peu, si ça peut vous rassurer.)

****

C’est con à dire, mais j’ai vraiment été affecté par la nouvelle de son décès. Peut-être parce que je suis passé par là dernièrement avec mon père.

Peut-être aussi que c’est juste parce qu’on ne pouvait pas faire autrement que d’être sous son charme dès qu’on lui avait parlé plus de deux minutes.

François Gagnon a résumé en deux phrases ce que j’ai ressenti en apprenant la nouvelle : les Expos sont partis en 2004. Ils sont morts à 16h10, jeudi.

Repose en paix, Gary Carter. Et merci pour les nombreux beaux souvenirs.

(La galerie photo de Sports Illustrated)

Sa plaque à Cooperstown.

Bon, ben, ce sera Giants-Patriots finalement…

Pas de Packers. Pas de 49ers. Pas de Ravens.

Pfffffffffffffffffffffffffffff.

Réglons une chose: il y a sûrement un botteur et un spécialiste des retours de bottés qui se cherchent un job au moment où vous lirez ces lignes (ils le devraient en tout cas).

Maintenant que notre déception a été révélée au grand jour, faut quand même se trouver un club.

Il nous faut admettre qu'il ne paraît pas mal non plus...

Giants contre Patriots. Allons-y avec la fameuse méthode des «crochets»:

Eli Manning vs Tom Brady

Soyons honnêtes, nous sommes en présence de deux bons quarts. Mais comme nous détestons Manning et que Brady sort avec vous-savez-qui, le crochet va du côté de Brady.

Boston contre New York

Ça, ça se joue sur plusieurs fronts. Sportivement ? Nous ne sommes pas plus Rangers que Bruins, mais beaucoup, BEAUCOUP plus Yankees que Red Sox.

D’un point de vue touristique, nous préférons Boston à New York, ne serait-ce que pour la nourriture et l’architecture (quoique…). Crochet Boston.

Et puis au final, encouragez-vous l’équipe qui a éliminé la vôtre, vous, tous sports confondus ? Alors Go Pats Go!

(Et puis leurs couleurs ressemblent à celles des Alouettes ! Voilà un argument de plus !)

Aux Packers, 49ers et Ravens, qui comptent sur de jeunes quarts excitants, on ne peut que souhaiter d’être à la hauteur au cours des prochaines saisons. Leur tour viendra sûrement.

Gary et Sarah

Nous sommes rarement touchés par les malheurs touchant les athlètes, ne serait-ce que de par notre profession, on tente de garder une certaine distance avec ces derniers. Mais nous devons avouer que le décès de Sarah Burke et l’état de santé déclinant de Gary Carter nous ont touché cette semaine.

Nous n’avons jamais côtoyé Sarah Burke, mais nous connaissons plusieurs de ses amis sur la scène du ski acrobatique et ça a été plutôt difficile de recueillir leurs commentaires à la suite de son décès à l’âge de 29 ans seulement.

Déjà, lors de la compétition du week-end dernier, au Mont-Gabriel, on sentait que l’ambiance était lourde autour de l’équipe canadienne, malgré tous les succès qu’elle rencontre sur les pistes cette saison.

On se garde une petite distance, mais parfois – comme au bas de la piste, à Vancouver, alors que Vincent Marquis, quatrième malgré qu’il venait d’offrir la meilleure descente de toute sa carrière, pleurait à chaudes larmes en nous parlant – on a aussi un «cil dans l’oeil» en faisant notre boulot…

Pour ce qui est de Carter, dont le cancer du cerveau prend de l’ampleur, c’est une idole de jeunesse qui partira dans quelques jours, voire quelques semaines.

Et on l’admet, dans toute notre carrière, deux athlètes seulement nous ont laissés bouche bée : Guy Lafleur et Carter. Dans chacun des cas, notre première rencontre avec ces géants nous a décontenancé, et le mot est faible !

Pour avoir vécu semblable épreuve dernièrement, on ne peut que souhaiter à la famille que ça ne s’éternise pas. Le cancer a le don de laisser des souvenirs plutôt moches des gens qu’on aime…

Good times...

D’ailleurs, nous vous invitons à visiter la galerie photos de Sports Illustrated. Que de souvenirs !

Bleu ! Blanc ! Rouge ! Le Canadien, le Canadien !

Quelle grande équipe ! Quelle victoire aux dépens du Toronto, samedi !

Le problème, c’est que ce fut sa seule victoire au cours de cette autre semaine cruciale pour sa saison. Résultat des courses : le Canadien grimpe au 11e rang, mais il est toujours à huit points de la huitième place, détenue par les Capitals de Washington, qui ont un match en mains.

Les Caps ont un rythme de 93 points. Soyons bons princes, vérifions à quel rythme le Tricolore aura besoin de jouer pour obtenir 93 points : ,706 d’ici la fin du calendrier. Est-ce qu’il ne serait pas temps que l’Organisation ne cesse de faire croire qu’elle a encore des chances ? Nous pensons que oui…

D’ailleurs, M. Bit lui-même les a éliminés.

Et si vous ne l’avez pas lu, il faut lire l’horrifiant bilan de l’ère Gainey-Gauthier effectué par Mathias Brunet pour réaliser à quel point il est primordial, pour Geoff Molson, de faire table rase au plus sacrant. Vous ne voulez pas confier l’avenir de votre club à M. Gauthier…

Le déclin

Roger Federer - Australian Open 2009

Image by sachman75 via Flickr

C’est toujours triste de voir un proche, un artiste ou un sportif qu’on admire ne plus être capable de réaliser ce qu’il était capable auparavant. Dans mon cas, depuis quelques temps, c’est ce qui se produit avec Roger Federer.

Le Suisse est encore tout un joueur de tennis, mais il n’a plus la «coche au-dessus» qu’il détenait sur un peu tout le monde il n’y a pas si longtemps. Il a d’abord perdu le premier rang mondial au fatigant de Rafael Nadal (dont le nom est apparu dans le cadre de l’Opération Puerto, le vaste scandale de dopage ayant frappé l’Espagne il y a quelques années…). Mais je pense que la première vraie indication que Rodger (comme il souhaite qu’on prononce son nom) n’était plus Rodger nous a été donnée lors de sa défaite face à Jo-Wilfried Tsonga, en juin dernier à Wimbledon .

Wimbledon. Sur gazon. LA surface de Federer, qui venait de remporter les deux premiers sets 6-3 et 7-6. À ce moment, tout le monde se dit que c’est fini pour le Français : Federer a une fiche de 178-0 en matchs du Grand Chelem quand il mène deux sets à zéro. Cent soixante-dix-huit à zéro. J’aurais eu une maison que je l’aurais pariée sur la victoire du Suisse.

Je suis bien heureux d’être encore locataire : j’aurais plus de maison.

Tsonga a remporté les trois sets suivants par la marque identique de 6-4 (juste un petit bris dans chaque set…) pour retirer la cape d’invincibilité du dos du Suisse. Quel rabat-joie ! La mouette qui vient chier sur notre belle statue !

Depuis, Federer est toujours un excellent joueur, mais il n’est plus le joueur d’exception qu’il a été. Samedi, il a de nouveau montré sa vulnérabilité naissante en échappant sa demi-finale face à Novak Djokovic. Menant deux sets à zéro contre le numéro un mondial, Federer s’est incliné en cinq manches. J’ai eu peur de l’avoir jinxé : après tout, quand j’ai ouvert le téléviseur, il venait de gagner le deuxième set. Mais il vient un temps où tu ne peux plus donner la poisse à tes idoles. Elles cessent juste d’être plus grandes que nature.

Je l’ai vécu avec Gary Carter (quoi que son double au Stade olympique, à sa dernière présence en 1992, nous a rappelé à quel point c’était un gamer). Je l’ai vécu aussi avec Patrick Roy, qui n’était plus capable de gagner les gros matchs de séries avec l’Avalanche. Maudit que ça a fait mal avec lui. Brett Favre, qui après avoir tant brillé n’a pas été capable de comprendre qu’il n’avait plus d’essence dans le réservoir. Je croyais bien devoir le vivre avec Derek Jeter aussi, mais il se rachète bien avec la saison actuelle. Je souhaite que ce ne soit pas un dernier soubresaut, mais que la saison 2010 ait plutôt été l’exception à la règle.

Et puis Federer. Je pensais bien qu’il allait effacer tout ça samedi. Contre le meilleur au monde de surcroît. Je voyais déjà un 17e titre en Grand Chelem…

Mais toute bonne chose semble vraiment avoir une fin.