Non satisfaits d’avoir remporté leurs 12 derniers matchs (!), les Penguins de Pittsburgh ont décidé que c’était cette année qu’ils graveraient de nouveau leurs noms sur la coupe Stanley et ils ont décidé de se départir de quelques choix au repêchage pour mettre la main sur l’attaquant Brenden Morrow et le défenseur Douglas Murray.
Ray Shero, le d.g. des Penguins, a donc décidé de mettre la pression sur Marc Bergevin et Peter Chiarelli, de Canadien et du Boston. Car il faut être honnête, Shero regarde ces deux clubs, mais surtout, il regarde les Blackhawks de Chicago et se demande ce qu’il lui manque pour les vaincre. En faisant ces acquisitions, les Penguins montrent à tout le monde qu’ils y vont pour cette année. Les Penguins sont all-in.
En bougeant le premier dans l’Est, Shero se positionne et surtout, empêche possiblement ses deux principaux adversaires d’aller chercher les renforts dont ils ont besoin. Pensez pas que Canadien aurait aimé ça, mettre la main sur Murray ?
À huit jours de la date limite des transactions, les spéculations vont bon train et les funsiders des Internets sont brûlés comme des saumons qui viennent de remonter les rivières pour aller frayer (veuillez noter que le taux de succès des saumons est toutefois beaucoup plus impressionnant…). Bergevin bougera-t-il ? Avec six choix parmi les 90 premiers (c’est encore exact ça ? j’ai perdu le compte un moment donné…), Bergevin pourrait peut-être être tenté de s’en départir d’un ou de quelques-uns pour améliorer son équipe. Mais le d.g. du CH n’a pas l’air du genre à sacrifier l’avenir pour louer un joueur ou deux. Notre impression…
À ce moment-ci de la saison, il faut placer les Penguins comme favoris dans l’Est. Le Tricolore pourra quant à lui montrer de quel bois il se chauffe : il affrontera coup sur coup Pittsburgh et Boston ce soir et demain.
Un mot sur le projet de Warren Cromartie
Warren Cromartie et son Projet Baseball Montréal ont annoncé, en partenariat avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le lancement d’une étude de faisabilité dans le but de ramener le Baseball majeur à Montréal (mon texte ici).
Déjà, plusieurs journalistes sceptiques se sont affairés à plomber le projet dès le départ, avançant des chiffres ahurissants (1,2 milliards $ selon certain) et on cherche déjà le milliardaire qui veut perdre ce montant.
****AVERTISSEMENT !!! Notre jupon dépasse ici : nous souhaitons le retour du baseball à Montréal !****
Mais même malgré notre biais, on peut analyser cette PREMIÈRE étape froidement.
D’abord, il s’agit des premiers pas dans ce dossier. Avant de savoir courir, il faut apprendre à marcher. Puis, que des gens d’affaires acceptent de défrayer la moitié des coups nous laissent croire qu’il y a un intérêt dans la communauté d’affaires.
Avant de commencer à chercher un éventuel terrain pour un nouveau stade (contrairement à ce qu’on cherche à vous laisser croire, il en reste des terrains au centre-ville…), il faut avoir un club. À ce chapitre, les discussions sont entamées avec le Baseball majeur. Bud Selig, comme il l’avait si bien fait il y une douzaine d’années avec les Expos et les Twins (qui ont un nouveau stade depuis), est en train de miner deux marchés : Tampa Bay et Oakland. Les mêmes techniques sont utilisées: pression sur les autorités locales pour un nouveau stade, insultes envers les partisans qui n’appuient pas ces concessions, etc. Dans le cas de Tampa Bay, Selig a même déclaré que pour le Baseball majeur, la ville n’était plus un marché viable.
(On a l’impression de relire les articles de journaux de Montréal de 1999-2000.)
Ensuite, pour certains journalistes, les seuls personnes qui ont de l’Argent avec un grand A au Québec sont René Angélil et Guy Laliberté. Il semble évident que l’éventuel propriétaire d’une nouvelle concession ne sera pas l’un de ces deux hommes. Plusieurs autres riches hommes d’affaires viennent de Montréal ou ont des liens avec la ville. On se permet de rappeler à ces confrères que le Canadien n’est pas la propriété de Geoff Molson exclusivement, mais bien d’un consortium d’environ 708 personnes et compagnies différentes. Pourquoi ça prendrait un seul proprio pour un club de baseball ? Ça marche, un groupe de propriétaires menés par une tête d’affiche, non ? On jase là…
Et finalement, quand le groupe J’ai ma place a commencé à vendre des sièges d’un éventuel amphithéâtre à Québec, ça semblait hurluberlu pour bien du monde. Quelque 10 ans plus tard, ça l’est beaucoup moins, non ?