Faute avouée à moitié pardonnée, dit l’adage ? Alors pardonne-nous, Canadien, d’avoir douté de toi !
Pardonne-nous d’avoir dit, autant de fois que nous l’avons pu et à autant de personnes qui nous demandaient notre opinion, que si tu finissais 11e, ce serait déjà toute une amélioration. Que nous ne voyions pas en toi, un club de séries.
Pardonne-nous d’avoir pensé que tu étais le même club moribond que celui dirigé par le Bon Jacques et M. Gauthier. Que jamais, tu ne ferais de place aux jeunes et que tu t’entêterais à jouer du dump and chase. Que veux-tu, Canadien ? Nous étions de peu de foi.
Mais tu sais Canadien, qui châtie bien aime bien et au fond, on est content pour toi. On est content pour tous ces pauvres commerçants et restaurateurs montréalais pour qui un printemps sans série veut dire la faillite et une nouvelle enseigne. On est content pour tous ces policiers qui feront plein de temps supplémentaire parce que tes fefans ne trouveront rien de mieux à faire que de bousiller le centre-ville après que tu aies pris les devants 1-0 dans ta série 4 de 7.
Alors, Canadien, nous pardonneras-tu ? Allez, cesse de faire la gueule et vient prendre un café à la maison !
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Quelle saison, tout de même, et quel retournement de situation ! On se répète : faut ériger une statue pour Marc Bergevin. Ce type est un génie et tout ce qu’il touche se change en or (sauf Colby Armstrong. Vous ennuyez-vous de Colby Armstrong ? C’est ce qu’on croyait aussi…).
Galchenyuk. Bon coup.
Prust. Peut-être la meilleure acquisition du dernier marché des joueurs autonomes.
Ramener Therrien. Bon coup.
Congédier Gomez et confiner Kaberle au rôle de cheerleader. Très bons coups.
Subban, possible gagnant du trophée Norris, signé à un prix dérisoire compte tenu de son apport. Excellent coup.
Ryder contre Cole. Il n’a probablement plus le droit d’aller au Texas. Meilleure transaction avant la date limite dans le circuit. Ryder a encore récolté deux aides jeudi, ses 33e et 34e points de la saison, ses 19e et 20e en 20 parties avec le CH.
Reste maintenant à cette équipe à apprendre à gagner en séries. Souhaitons-lui au moins le deuxième tour.
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Comment va votre club de baseball favori ?
Vous étiez de ceux qui étaient excités par les acquisitions des Blue Jays ? Bah ! Dites-vous que la saison est jeune ! C’est ce qu’on se dit, les partisans des Yankees. Quoique là, les Bombardiers du Bronx viennent d’en gagner trois collées et les blessés sont sur le point de revenir… Mais avec une moyenne d’âge de 64 ans, ce sera une équipe fragile. Faudra que Cashman sorte un lapin de son chapeau à un moment donné (et qu’on développe des jeunes…)
Vous êtes un partisan des A’s ? Oh que vous devez être contents là ! Huit victoires d’affilée, le premier rang dans l’Ouest, devant les Rangers. Profitez-en !
Mais peu importe de quelle équipe vous êtes un ardent partisan, si vous êtes un partisan de baseball et que les Expos vous manquent, vous devez vous réjouir des ennuis des Marlins de Miami et des mécréants Joffrey Loria et David Samson.
Non seulement ont-ils un club de cul, mais leur stade, construit au coût de plus de 600 millions $ US — en grande majorité de l’argent public — est vide et les deux moineaux se permettent même d’insulter les quelques partisans qui s’y rendent ou de faire expulser ceux qui osent leur dire en pleine face qu’ils sont la source de tous les problèmes des Marlins !
Avouez que ça vous fait un petit velours !
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Parlant des Jays, vous serez au Stade olympique en mars prochain s’ils viennent y disputer un ou deux matchs préparatoires ? Si vous souhaitez le retour du Baseball majeur à Montréal, il le faut.
Il y a deux options dans ce dossier : soit les Jays veulent vraiment devenir «Canada’s team» et sont en opération charme à Montréal, soit le Baseball majeur vient tâter le pouls. Ou les deux. Mais une chose est sûre : il y a de la fumée. Cromartie. Les Jays. Les rumeurs sur les Rays l’an dernier. Des chroniqueurs américains influents qui souhaitent le retour de Montréal. Le feu va finir par prendre…
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Finalement, mea culpa aussi à vous, amis lecteurs, que nous avons négligés au cours des dernières semaines. Merci d’être, malgré tout, encore là ! Au cours des derniers jours, CPCJ! a franchi la barre des 9000 pages vues. Merci !