Six en sept…

Mine de rien, c’est la statistique à retenir des deux dernières semaines: le Canadien a maintenant perdu six de ses sept derniers matchs. Encore merci aux points de médiocrité de la LNH qui le maintiennent à flots.

Comme contre San Jose (même Pittsburgh), le Canadien méritait probablement un meilleur sort hier soir. Mais comme lors de ces deux précédents matchs, le Tricolore, une équipe bien fragile, n’a pas été capable de conserver son avance.

Les partisans positifs diront ce matin que le Canadien n’est qu’à un point de la huitième place. Les réalistes diront qu’il a laissé filer plusieurs points au cours de cette séquence. Les négatifs regarderont le nombre de matchs en mains des adversaires qu’il doit rejoindre ET de ceux qui le talonnent au classement.

Ce sont Luongo et les Canucks qui ont quitté sourire aux lèvres hier soir.

Le Canadien a maintenant joué 29 matchs et se trouve au 11e rang dans l’Est avec 29 points. Des clubs qui le suivent, seuls les Hurricanes en ont disputé davantage: 30. Les Jets (27), le Lightning (28) et les Islanders (26) ont tous joué moins de parties (et comptent respectivement 28, 26 et 24 points). Devant lui, ce n’est guère mieux: les Sénateurs ont 30 points en 29 matchs, les Sabres 30 en 27. Ça ne vaut pas la peine de regarder plus haut pour le moment…

Et une autre tuile est tombée sur la tête du Tricolore: Brian Gionta a quitté le match en troisième pour ne pas revenir. Voilà qui n’aidera pas à amasser des points à la pelle. Par contre, ça permettra – peut-être – à Louis Leblanc de se faire valoir davantage. Il a tout de même été plus utilisé par Jacques Martin hier: un peu plus de huit minutes. (Nous avions l’impression de ne pas l’avoir beaucoup vu en troisième, mais après vérification, ses huit minutes ont été sensiblement divisées également dans les trois premières périodes. On comprend qu’à 4 contre 4 en prolongation, ce ne soit pas le premier choix de l’entraîneur.)

Contrairement au match de mardi, le Canadien a hier soir récolté un point contre une grosse équipe de la LNH. Mais il laisse tout de même un goût amer dans la bouche: on a encore l’impression qu’il en a laissé un sur la glace du Centre Bell.

Et le Canadien s’est un tout petit peu éloigné de son objectif de 96 points, même s’il a engrangé un point: il doit maintenant jouer pour ,632 pour atteindre son objectif, soit le même taux d’efficacité qu’il y a une semaine.

Comment on dit ça donc ?

Ah oui ! Faire du surplace.

On the Edge

C’est nous ou le confrère Luc Gélinas, de RDS, était on the edge dans le bulletin de fin de soirée pendant son intervention avec l’ami François-Étienne Corbin ? Il semblait prêt à mordre !

Nous avons bien aimé sa petite flèche à l’endroit de l’équipe quand il a lancé qu’on ne savait pas si Gionta est blessé au haut, au bas ou au milieu du corps ! On a bien senti son exaspération vis-à-vis cette politique fort douteuse, malheureusement de plus en plus répandue dans la LNH.

Un peu de boxe…

Chips ! Peanuts ! Cracker Jack ! se met en mode boxe pour les 36 prochaines heures: nous sommes affectés au combat David Lemieux-Joachim Alcine.

Lemieux a des choses à se faire pardonner et Alcine a une carrière à remettre sur les rails. Les deux pugilistes tenteront de le faire en s’affrontant pour une ceinture mineure.

Pesée aujourd’hui et combat demain. On ne croit pas que le combat va durer bien longtemps. On ne souhaite pas voir ça de nouveau, mais ce combat nous fait penser au tristement célèbre Alcine-Stéphane Ouellet…

On espère se tromper sur ce point.

Méli-Mélo du mercredi

Nous aimons autant vous avertir tout de suite: nous sommes de mauvais poil et, donc, de mauvaise foi. Vous êtes avertis.

Nous nous retrouvons dans cet état puisque nous venons de regarder la dégoûtante performance qu’a offerte le Canadien de Montréal contre le pire club de la LNH, le tout dernier des derniers, les Blue Jackets de Columbus.

Comment pouvons-nous qualifier autrement cette performance ? Le Canadien, qui vient de livrer deux bons matchs contre les Sharks et les Kings, se rabaisse au niveau des Jackets ? Ahhhhh ! C’est ici que nous errons, car maintenant, le chat est sorti du sac: après le match, Josh Gorges a déclaré que si le Canadien ne pouvait pas battre des équipes aussi mauvaises, c’est qu’il n’était pas très bon, à la limite moyen.

Wow.

Ce ne sont plus les journalistes ou les partisans seulement qui le disent, les joueurs aussi. Et on ne peut pas parler d’une étourderie d’une recrue qui n’aurait pas été brieféecomme il se doit par l’équipe des communications du CH. Non. C’est un vétéran établi, sûr de lui qui le dit. De ce qu’on connaît de Gorges, ce n’est pas la rancoeur de n’avoir reçu qu’une offre d’une saison qui le fait parler.

«J'ai tu fermé le poêle avant de partir moi ?»

Mais rassurez-vous : tout va bien ! Geoff Molson l’a dit hier : Jacques Martin et Pierre Gauthier ont à coeur le présent et l’avenir de l’équipe !

Si quelqu’un s’occupait de moi comme ça, je ne voudrais pas qu’il le fasse.

Chassez le naturel…

Parlant de Jacques Martin et de l’avenir de l’équipe qu’il a tellement à coeur : si tu n’es pas pour faire jouer Louis Leblanc plus de 4:48 dans un match, veux-tu bien le reshipper à Hamilton sur le premier vol ! Calvaire ! Ce gars-là n’a jamais joué sur un quatrième trio de sa vie et là tu vas lui demander d’apprendre la job dans la LNH ?????? Wake up !

Nous qui croyions que le beau Louis était tombé dans l’oeil de Jacques, qui l’avait fait jouer dans les dernières minutes du match à San Jose et même en prolongation. Poudre aux yeux ! Foutaise ! Mensonge éhonté !

La vérité est que Jacques Martin est un dinosaure. Il est de l’école qui prône le dédain des jeunes, ce mal nécessaire dans la zone de confort que représentent les fat cats vétérans de ton club. On exagère à peine…

Quatre minutes et 48 secondes ! Pfff !

À court d’excuses de réponses

Ça veut dire quoi quand ton club ne se présente pas de la sorte quand t’affrontes le pire club de ta ligue ? Comment le Canadien peut jouer comme il l’a fait à San Jose et Los Angeles et se faire torcher de même chez lui par un club qui fait la crêpe devant tout le monde depuis le début de la saison ?

Et bien amis lecteurs, sachez que même le bon Jaques ne sait plus comment l’expliquer.

Quand un journaliste lui a demandé d’expliquer pourquoi son club n’était pas capable d’aligner deux victoires depuis un mois, Martin a répondu l’une des pires âneries qu’on ait entendues, une platitude d’une insignifiance que même lui ne doit pas comprendre clairement à l’heure où vous lisez ces lignes. Il s’est réfugié derrière les liners que lui donne l’équipe des communications, expliquant que parfois, la rondelle est difficile à bouger entre les deux lignes bleues et qu’il faut l’envoyer derrière les défenseurs !

Jacques, on ne t’a pas demandé pourquoi ton équipe-dite-de-patin-et-de-possession-de-rondelle joue encore le maudit dump and chase à marde ! On t’a demandé pourquoi t’es pas capable d’en coller deux ! C’était pas une question vraiment compliquée !

(Michel Bergeron a une théorie plutôt intéressante au sujet des clubs qui reviennent à domicile après un long voyage sur la route. Selon lui, les monsieurs ont manqué aux madames pendant leur absence et ces dernières le manifestent à grands renforts de nouveaux dessous et de gardiennes justement disponibles pour les enfants, d’où les jambes molles desdits monsieurs pendant ce premier match. Ça se défend… Évidemment, Bergie rajoute des passages plus savoureux, mais comme ce blogue se veut aussi familial que possible, nous les tairons.)

,630

Faites vous à l’idée : le Canadien a parlé de son objectif médiocre, on va le lui rappeler tant que cette équipe-là n’apportera pas de changements majeurs.

On vous pose la question : le Canadien, selon vous, sera-t-il capable de remporter plus de 6 matchs sur 10 d’ici la fin de la saison ?

Réaménagement

On veut bien le réaménagement, mais ça ne fera pas gagner le Canadien plus souvent.

Sérieusement, nous ne sommes pas certains d’aimer ça, en partie parce qu’en séries, on va toujours voir les mêmes maudits clubs (quand le CH les fera, bien sûr…). On attend de voir ce qui va se passer quand les champions d’Association auront été connus, ce qui n’est pas encore clair.

Alléluia !

Avec tout ça, nous étions en train d’oublier la nouvelle sportive montréalaise de la semaine (jusqu’à ce Geoff Molson ne convoque les médias…) : Anthony Calvillo revient en 2012 !

C’était pas donné celle-là : avec le départ de Scott Milanovitch pour les Argos, certains croyaient que Le Mexicain ne voudrait plus revenir. Il faut croire qu’il est un gars de parole : à la fin de la saison, il nous a dit qu’il avait l’intention d’honorer son présent contrat jusqu’à la fin.

Non mais, il est prêt ou pas ce quart-là ? Enweye un autre ! Un autre !

C’est une grande nouvelle pour les Alouettes et pour Marcus Brady : le nouveau coordonnateur offensif des Alouettes ne voulait pas amorcer sa carrière la première saison où les Montréalais n’auraient pas compté sur AC.

Enfin une victoire !

C'est un Palushaj abattu qui a encaissé la nouvelle. «Je m'y attendais pas», aurait-il même osé...

Le Canadien avait-il besoin de cette victoire contre les Kings de Los Angeles ? Je pense qu’on n’a pas idée à quel point.

Après quatre défaites d’affilée et la nouvelle opération au genou de Markov, ces deux points ont dû être accueillis comme la pluie après la sécheresse. Mais, pour faire l’avocat du diable un peu, est-ce que les Kings disent aujourd’hui qu’ils se sont butés à un gardien fumant pour expliquer leur défaite ? Puisque Carey Price a bel et bien été fumant dans ce match, particulièrement en première, au cours de laquelle il a essuyé le barrage de 14 tirs des Kings sans broncher.

Andrei Kostitsyn aussi a joué tout un match, marquant d’ailleurs le but gagnant sur une superbe séquence où ses compagnons de trio, Lars Eller et Louis Leblanc, ont obtenu des mentions d’assistance, un premier point dans la LNH pour Leblanc.

Parlant de Leblanc, le jeune loup a fait un bond de géant dans la hiérarchie du Tricolore, puisqu’au lieu d’être retourné à Hamilton avec le retour de suspension de Max Pacioretty, comme la logique pouvait laisser présager au moment de son rappel, c’est plutôt Aaron «Zzzzz» Palushaj qui a été retourné dans l’AHL. En voilà un qui est mieux de marquer 30 buts d’ici la fin de la saison, sinon ça sent la Ligue élite suisse.

L’inquiétant cas Markov

Cette victoire a sûrement aussi été un baume sur l’horrible – mais prévisible – nouvelle de la troisième opération au genou en 18 mois que devra subir Andrei Markov.

Je ne sais pas si vous avez entendu le point de presse de Pierre Gauthier avant le match (disponible sur canadiens.com), mais c’était très intéressant de chercher (et de facilement trouver) les éléments du message que voulait lancer l’équipe: intervention mineure, petits débris, Markov pouvait s’entraîner à part entière avec l’équipe, il allait très très bien, léger inconfort…

«Il n’y a rien de grave dans le cas de Markov, c’est seulement une intervention mineure et il ne ratera que trois semaines.» Ça c’est le message que l’on voulait qu’on entende et qu’on véhicule. Maintenant, ce qu’on doit vraiment comprendre, c’est que Markov ne jouera pas en 2011, que sa rééducation a subi un sérieux contretemps (bien oui, sinon, il aurait joué au cours de ce voyage !) et que ce pronostic de trois semaines d’absence pour une arthroscopie, c’est un minimum, rencontré habituellement quand on ne se fait pas reconstruire le genou deux fois en un an !!!

Alors dans ce dossier, le Canadien continue de prendre tout le monde pour des valises, mais il commence tout de même à admettre que le temps presse. Monsieur Gauthier a pour la première fois parlé de la possibilité d’aller chercher de l’aide à l’extérieur. Il refuse toutefois d’abandonner et d’inscrire le nom de Markov sur la liste des blessés pour longue durée, ce qui lui permettrait de libérer l’espace que son salaire moyen occupe sur la masse salariale de l’équipe.

Alors on attend. Mais si dans six semaines il ne revient toujours pas, on fait quoi ?

Question : qui va revenir en premier, Campoli ou Markov ? Ouch !

Enfantillages

Certains ont critiqué les médias dernièrement au sujet de leurs attentes face aux communications du Canadien, accusant au passage Don Meehan de ne pas se mêler de ses affaires.

À ces gens, nous répondons: il faut alors lire l’excellent texte de Marc DeFoy dans l’édition de samedi du Journal de Montréal.

Quand dans la même semaine un agent, à peu près tous les journalistes du beat et un columnist qui a suivi le club pendant près de 40 ans te critiquent de concert, faut peut-être que tu fasses une petite séance d’introspection.

Mais comme le Canadien se croit au-dessus de tout ça, je doute qu’il le fera.

,627

C’est le taux de succès que le Canadien doit maintenir pour rencontrer son objectif de 96 points.  C’est relatif le succès, hein ?

Un gros point perdu à San Jose

Le Canadien tentera sûrement de nous faire croire qu’il s’agit d’un gros point sur la route qu’il est allé chercher à San Jose jeudi, mais la vérité, c’est qu’il en a perdu un.

La troupe de Jacques Martin menait avec 90 secondes à jouer, mais ce ne fut pas assez pour l’emporter. Et les insuccès de Carey Price en fusillade se poursuivant, cette victoire en temps réglementaire s’est transformée en défaite en tirs de barrage, un quatrième revers d’affilée pour le CH.

Heureusement que le Canadien joue dans une ligue où la défaite est récompensée. Ça lui a permis d’engranger son 25e point de la saison, à son 26e match.

Le Canadien tentera peut-être également de vous faire croire que ce gros point sur la routel’aura aidé dans son objectif très humble de 96 points. Après tout, c’est un point de plus.

Si près, mais si loin à la fois...

Hé ben non ! Ce point lui a nui, puisqu’il doit maintenant jouer pour ,634 d’ici la fin de la saison, au lieu du ,632 d’hier (et du ,625 s’il avait gagné).

Vous y croyez toujours aux séries, vous ?  Même toi, Titi Tancrède ?  Diantre, votre foi est inébranable ! Vous êtes des paladins du Canadien !

Il faut toutefois rendre à César ce qui lui revient: le Canadien n’a pas disputé un mauvais match hier soir, son deuxième en 24 heures. Il a chèrement vendu sa peau, mais il a fini par la vendre quand même.

Plusieurs on critiqué les choix de tireurs de Jacques Martin en fusillade. Bof. Vraiment, c’est un pile ou face, la fusillade. Chris Nilan a déjà marqué sur un lancer de punition, alors pourquoi pas Travis Moen ? Non, nous ne jetterons pas la pierre à l’entraîneur pour la fusillade.

D’ailleurs, le bon Jacques nous a surpris hier soir : de voir Louis Leblanc avec l’avance d’un but en fin de match et par la suite en prolongation nous a grandement surpris. Il doit l’aimer, le nouveau venu !

L’attaque à cinq du Canadien aussi nous a surpris : elle n’a pas marqué lors de sa seule occasion, mais son jeu était cohérent et elle s’est donné des opportunités de marquer. Maintenant, comment les arbitres ont pu laisser jouer les dernières 40 minutes sans décerner de pénalité, c’est une autre histoire…

Michael Cammalleri est enfin sorti de sa torpeur, marquant le premier but de l’équipe en plus de récolter une aide. Un match qui lui fera grand bien. Maintenant, si Plekanec peut aussi sortir du marasme, ça ne nuirait pas. Il n’a pas marqué à ses six derniers matchs, séquence au cours de laquelle il n’a récolté qu’une maigre passe. Dire qu’il est dû est un euphémisme.

Markov

Le Tricolore a de nouveau démontré toute son arrogance envers les médias et à quel point il prenait ses partisans pour acquis dans sa gestion du dossier Markov hier.

Évidemment, que Markov ne s’entraîne pas fera jaser. Encore plus évident que la discussion va s’enflammer s’il n’est pas dans l’entourage de l’équipe. Au lieu d’éteindre immédiatement les feux en émettant soit un communiqué, soit en rencontrant les médias qui suivent l’équipe sur la route, le Canadien a préféré laisser libre cours aux spéculations de toutes sortes sur les médias sociaux, et même dans les médias.

Pour une équipe qui déteste les rumeurs et les spéculations, elle éprouve un malin plaisir à les entretenir.

Finalement, on a appris par Don Meehan, l’agent de Markov, que ce dernier était resté à Anaheim pour une évaluation médicale et qu’il ne s’entraînerait pas pour quelques jours.

Oh oui ! Meehan a aussi dit qu’il était écoeuré de faire la job de relations publiques du Canadien.

Pour qu’un agent aussi réputé que Meehan se permette de décocher une flèche de ce genre à l’endroit du Canadien, ça en dit long.

La façon de travailler du Canadien depuis quelques années, surtout en matière de blessures, est d’un ridicule consommé.

Méli-mélo du merjeudi

Décidemment, on en fait une habitude…

Par où commencer ? Par la désolante performance du Canadien contre un club prêt à se faire battre hier ? Par le retour de Mathieu Darche sur l’attaque à cinq ? Par cette attaque pas massive qui a fini avec 0 en 7 hier ? Par Louis Leblanc ? Par le génie offensif de Jacques Martin ?

Il y a aucun de ces sujets qui sera bien intéressant à lire.

Encore une fois, ce match nous a permis de constater que le Canadien est au même niveau que les Islanders, les Hurricanes et les Ducks de cette ligue. En incluant leur victoire d’hier, les Ducks comptent 18 points et une fiche de 2-7-1 à leurs 10 derniers matchs. Qui plus est, gagne ou perd, Randy Carlisle était assuré de diriger son dernier match: Bruce Boudreau l’attendait presque dans son bureau après la rencontre.

Les Ducks étaient prêts à se faire battre en première. Mais le Canadien n’est pas capable de marquer le but qui fait mal, le but qui sort l’autre équipe du match.  Et c’est pas en mettant Darche sur le power play qu’il va revenir dans la rencontre.

Est-ce qu'il commence à regarder par-dessus son épaule ?

Darche est un garçon super gentil, qui donne tout ce qu’il a sur la glace. Le problème, c’est qu’il ne peut pas t’offrir ce qu’il n’a pas. Ce n’est pas pour rien qu’il a percé (au sein d’un très mauvais club) à 31 ans. On ne peut pas lui enlever sa détermination et sa persévérance, mais ça ne fait pas de lui un bon joueur de hockey. Le Canadien compte trop de gars d’un but (parfois aucun) qui jouent régulièrement au sein de sa formation. Même sur un quatrième trio, il faut que tu produises un peu plus. Il est là pour sa défensive ? Je sais que les plus et les moins ont une valeur relative, mais il est -19 en carrière.

Je sais qu’il reçoit un énorme capital de sympathie parce qu’il est francophone, c’est normal. Comme quand Francis Bouillon connaissait une mauvaise saison (ça lui est arrivé !) on n’en parle pas trop. Mais faite le test: imaginez-vous que le 52 s’appelle Kyle Chipchura pour voir…

Leblanc un ailier de troisième ligne ?

Parlant de Chipchura, ça m’amène à vous parler de Louis Leblanc. J’ai entendu un commentaire très troublant à son égard de la part de François Gagnon, mercredi matin, sur les ondes de TSN990. À la question des animateurs «qu’attends-tu de Leblanc?» («What do you see as a ceiling for him?»), Gagnon a répondu un bon ailier du troisième trio.

(criquet. criquet… criquet.)

Pardon ? Êtes-vous en train de dire que le Canadien a ENCORE gaspillé un choix de premier tour sur un gars de troisième trio ? Pourquoi ? Pour faire taire les gens au Centre Bell lors du repêchage ? Pour s’acheter du capital de sympathie ? Come on !

J’espère que ce n’est pas l’évaluation que s’en fait le Canadien, parce que si c’est le cas, ça va encore plus mal qu’on pense dans ce club-là !  Si l’évaluation d’évaluateurs professionnels était que Leblanc = 3e trio, fallait pas le prendre ! Il aurait été disponible plus tard.

Comprenons-nous bien : tant mieux si Leblanc devient un ailier fiable de troisième trio (qui produit un peu, quand même). Ce que je dis seulement, c’est que si c’était à ce poste qu’il était appelé à jouer quand on l’a repêché, fallait attendre.

Des ailiers de troisième trio, ce club-là en a à la pelle.

.632

Hep. C’est maintenant le chiffre que doit viser le Canadien pour rencontrer son (médiocre) objectif de 96 points, soit 72 points sur les 114 qui lui restent en jeu. Arpon Basu, de LNH.com, faisait remarquer hier que cette fiche de ,632 aurait conféré le 7e rang de la LNH au total l’an dernier au CH.

N’en déplaise à Pierre Gauthier, le Canadien est encore loin, très, très loin d’une équipe du premier tiers.

Question : au début de la saison, pensiez-vous que le Canadien était aussi poche que les Jets de Winnipeg ? Si les Jets remportent le match qu’ils ont en mains sur le Tricolore, ils auront la même fiche.

Cette équipe-là est mûre pour de gros changements.

Tweet du jour

L’excellent collègue de la Presse Canadienne Robert Laflamme (@bobthefire) nous a pondu ce bijou hier soir:

«En ce dernier jour de Movember, le CH se fait faire la barbe par les Ducks.»

Un poète qu’on vous dit !