Enfin une victoire !

C'est un Palushaj abattu qui a encaissé la nouvelle. «Je m'y attendais pas», aurait-il même osé...

Le Canadien avait-il besoin de cette victoire contre les Kings de Los Angeles ? Je pense qu’on n’a pas idée à quel point.

Après quatre défaites d’affilée et la nouvelle opération au genou de Markov, ces deux points ont dû être accueillis comme la pluie après la sécheresse. Mais, pour faire l’avocat du diable un peu, est-ce que les Kings disent aujourd’hui qu’ils se sont butés à un gardien fumant pour expliquer leur défaite ? Puisque Carey Price a bel et bien été fumant dans ce match, particulièrement en première, au cours de laquelle il a essuyé le barrage de 14 tirs des Kings sans broncher.

Andrei Kostitsyn aussi a joué tout un match, marquant d’ailleurs le but gagnant sur une superbe séquence où ses compagnons de trio, Lars Eller et Louis Leblanc, ont obtenu des mentions d’assistance, un premier point dans la LNH pour Leblanc.

Parlant de Leblanc, le jeune loup a fait un bond de géant dans la hiérarchie du Tricolore, puisqu’au lieu d’être retourné à Hamilton avec le retour de suspension de Max Pacioretty, comme la logique pouvait laisser présager au moment de son rappel, c’est plutôt Aaron «Zzzzz» Palushaj qui a été retourné dans l’AHL. En voilà un qui est mieux de marquer 30 buts d’ici la fin de la saison, sinon ça sent la Ligue élite suisse.

L’inquiétant cas Markov

Cette victoire a sûrement aussi été un baume sur l’horrible – mais prévisible – nouvelle de la troisième opération au genou en 18 mois que devra subir Andrei Markov.

Je ne sais pas si vous avez entendu le point de presse de Pierre Gauthier avant le match (disponible sur canadiens.com), mais c’était très intéressant de chercher (et de facilement trouver) les éléments du message que voulait lancer l’équipe: intervention mineure, petits débris, Markov pouvait s’entraîner à part entière avec l’équipe, il allait très très bien, léger inconfort…

«Il n’y a rien de grave dans le cas de Markov, c’est seulement une intervention mineure et il ne ratera que trois semaines.» Ça c’est le message que l’on voulait qu’on entende et qu’on véhicule. Maintenant, ce qu’on doit vraiment comprendre, c’est que Markov ne jouera pas en 2011, que sa rééducation a subi un sérieux contretemps (bien oui, sinon, il aurait joué au cours de ce voyage !) et que ce pronostic de trois semaines d’absence pour une arthroscopie, c’est un minimum, rencontré habituellement quand on ne se fait pas reconstruire le genou deux fois en un an !!!

Alors dans ce dossier, le Canadien continue de prendre tout le monde pour des valises, mais il commence tout de même à admettre que le temps presse. Monsieur Gauthier a pour la première fois parlé de la possibilité d’aller chercher de l’aide à l’extérieur. Il refuse toutefois d’abandonner et d’inscrire le nom de Markov sur la liste des blessés pour longue durée, ce qui lui permettrait de libérer l’espace que son salaire moyen occupe sur la masse salariale de l’équipe.

Alors on attend. Mais si dans six semaines il ne revient toujours pas, on fait quoi ?

Question : qui va revenir en premier, Campoli ou Markov ? Ouch !

Enfantillages

Certains ont critiqué les médias dernièrement au sujet de leurs attentes face aux communications du Canadien, accusant au passage Don Meehan de ne pas se mêler de ses affaires.

À ces gens, nous répondons: il faut alors lire l’excellent texte de Marc DeFoy dans l’édition de samedi du Journal de Montréal.

Quand dans la même semaine un agent, à peu près tous les journalistes du beat et un columnist qui a suivi le club pendant près de 40 ans te critiquent de concert, faut peut-être que tu fasses une petite séance d’introspection.

Mais comme le Canadien se croit au-dessus de tout ça, je doute qu’il le fera.

,627

C’est le taux de succès que le Canadien doit maintenir pour rencontrer son objectif de 96 points.  C’est relatif le succès, hein ?

Un manque de respect

Alors comme ça, Travis Lulay est meilleur qu’Anthony Calvillo ?

Parce que c’est le titre de joueur par excellence que le quart des Lions a remporté hier au détriment de celui des Alouettes, pas celui de plus utile à son équipe.

Dans notre coeur, c'est toi le gagnant, Antoine !

Donc, ce que les Chroniqueurs de football du Canada (dont je fais partie, mais je n’avais pas de vote cette année) et les entraîneurs de cette ligue à huit clubs ont convenu, c’est que malgré ses moins bonnes statistiques offensives au sein d’une meilleure équipe, Lulay est meilleur que Calvillo.

Je pense que les journalistes qui couvrent les activités de cette ligue et ses entraîneurs ont manqué de respect à Anthony Calvillo.

Calvillo a été meilleur que Lulay partout: pour les passes complétées (404 contre 342), le pourcentage de passes complétées (61,8 contre 58,7), les verges par la passe (5251 contre 4815), les interceptions (8 contre 11) et le coefficient d’efficacité (98,2 contre 95,8). La seule statistique où Calvillo n’a pas devancé Lulay est au niveau des passes de touché, les deux quarts en obtenant 32.

Comment donc peut-on en arriver à ce constat ?

Par un effort concerté. Un boycott. Ceux qui ont voté ne voulaient pas octroyer un quatrième titre à Calvillo. Non satisfaits de l’élimination hâtive de l’équipe après trois participations d’affilée à la Coupe Grey et deux victoires, ils ont décidé dans un power trip collectif d’écarter Calvillo, le meilleur quart de la ligue. Celui qui a battu cette année les records de leur chéri Damon Allen pour les passes complétées, les passes de touché et le nombre de verges par la passe (il est d’ailleurs devenu le meilleur passeur de l’histoire du football professionnel à ce chapitre) avait, à leurs yeux, assez eu de nananes cette année.

Out with the old, in with the new, comme ils disent en khazak.

C’est scandaleux. On dirait uen chicane de p’tite école.

J’espère qu’il leur enfoncera dans la gorge encore la saison prochaine.

Parlant de manque de respect…

Le Canadien a volé deux points en Caroline, mercredi soir. Amorphe pendant près de 40 minutes, il a profité d’une poussée d’énergie en début de troisième pour prendre le contrôle du match et forcer la tenue de la prolongation. Le capitaine Gionta lui a ensuite procuré la victoire en marquant en fusillade, au cours de laquelle Carey Price a eu son gros mot à dire.

Mais ce que j’aurai surtout retenu de ce match, c’est – de nouveau – le manque de respect dont a fait preuve Jacques Martin à l’endroit de Lars Eller. Ce jeune joueur qui démontre plein de belles qualités a un gros défaut aux yeux du coach: il est jeune. Et cet état de fait le confère plus souvent qu’autrement au 4e trio.

Pourtant, sans blague, Eller, est bon sans la rondelle ! Et dans n’importe quelle équipe où le temps de jeu serait attribué au mérite, Eller serait le centre attitré du troisième trio. Mais pour Martin, d’être un vétéran fini est mieux que d’être une recrue qui t’en donne.

J’ai hâte de voir comment il l’utilisera cet après-midi. Parce qu’en plus de ne pas se laisser démonter, Eller a marqué et enfoncé une aide dans la gorge de Martin, qui n’a pas eu d’autres choix que de le faire jouer plus en l’absence de Scotty Boy-Toy en troisième.

Ce coach-là n’aime pas l’attaque et n’aime pas les jeunes. Le Canadien a une jeune équipe axée sur la rapidité et l’attaque.

Cherchez l’erreur.

Ça n’aura pas duré…

Un match. C’est le temps que Jacques Martin aura compris. À moins, que, dans son cas, ce match représente une crampe au cerveau.

OK, la Caroline était prête à se faire battre, mercredi, au Centre Bell. Mais c’est tout de même un beau hasard, non, que Scott Gomez ne joue que 58 secondes en avantage numérique et que 14 minutes dans le match et que le Canadien gagne ?

Évidemment, on ne peut pas faire de liens entre la défaite d’hier et les 16:38 de jeu du Gomster, dont 3:01 (calvaire !) en «pp». Mais maudit que c’est difficile pour un jeune joueur de se faire valoir sous Martin, qui préfère rester camper dans ses vieilles habitudes et faire confiance à des vétérans qui n’ont plus de gaz dans le réservoir.

Un homme entêté.

Pourquoi Le-Pire-Joueur-de-7-Millions de la ligue joue 3:01 en avantage numérique et que Lars Eller, un jeune en plein développement qui t’en donne 100 fois plus que Gomez présentement, ne joue que 19 secondes ?

Parce que son coach aime ça, les gars d’expérience (lire, dans le cas de Gomez, les vieilles croûtes sèches). Il n’y a pas d’autres explications.

Et puis, quelqu’un peut m’expliquer pourquoi après un jeu blanc relativement facile (25 lancers seulement), ton jeune pur-sang de 24 ans ne peut pas garder deux matchs en deux jours contre deux des pires clubs de la ligue ? Remarquez, ça concorde avec la décision de ne pas le faire jouer contre Pekka Rinne juste après qu’il vienne de signer un contrat confirmant sa place dans le top-3 de la ligue. Price, que le Canadien qualifie de l’un des meilleurs gardiens du circuit Bettman – probablement avec raison, je le répète –  a besoin d’être protégé, j’imagine.  Il ne doit pas être assez fort mentalement pour relever ce genre de défi…

Pourquoi ces décisions ? Difficile à dire. Après tout, cet entraîneur-là a dirigé près de 1300 matchs dans la LNH et gagné plus de 600. Comment ça se fait qu’il n’a pas encore compris ça ?  Ça doit être en raison de ses grands succès en séries, où, c’est prouvé, les vétérans font toute la différence.

Non. Jacques Martin n’est pas très bon en séries (50-62; ,446; éliminé sept fois en 1re ronde en 12 présences en séries, deux finales d’Association, pas de finale). Jacques Martin est bucké et ça empêche actuellement cette équipe de progresser. Point.

Le Canadien disputera samedi, contre les Rangers, son 20e match de la saison. Il est déjà assuré d’avoir perdu plus de matchs qu’il en aura gagné après un quart de saison et il est assuré de ne pas faire partie des huit premiers clubs de son Association, même s’il gagne. Oui, il a joué pour ,600 (6-3-1) au cours des 10 derniers matchs, mais il commence déjà à se faire tard et je doute qu’il puisse jouer pour ,600 dans ses 62 prochains matchs.

Halak devra se ressaisir

Ça y est, le premier entraîneur-chef de la LNH à payer de son poste les insuccès de son équipe est connu. Il s’agit de Davis Payne, des Blues de St. Louis, qui a été remplacé par Ken Hitchcock.

Le gardien no 1 des Blues, un certain Jaroslav Halak, devra se ressaisir à la suite de ce congédiement. Halak connu un début de saison atroce: 1 victoire, 6 défaites, une moyenne de 3.35 et un taux d’efficacité d’à peine ,856. (On aime encore plus Lars Eller, hein, quand on voit des chiffres comme ceux-là ?) Mais encore plus que ses stats, ce qui nuit davantage à Halak, ce sont les succès relatifs de son adjoint.

Brian Elliott a, comme Halak, participé à sept rencontres. Mais sa fiche est toute à l’inverse de celle de l’ex-Tricolore: 5 victoires, 1 défaite, 1 jeu blanc, une moyenne de 1,72 et un taux d’efficacité de ,941 !!! Voulez parier un p’tit 2 $ sur l’identité du gardien des Blues, mardi, contre les Blackhawks ?

Déjà pas très reconnu pour sa patience envers les jeunes patineurs, Hitchcock – qui est par contre reconnu pour faire rapidement tourner le vent quand il prend le gouvernail d’un navire en perdition – misera sur les éléments qui le feront gagner.

Halak est bien mieux de retrouver rapidement son A game

Le CH est mieux de retrouver le sien aussi…

Parce que sinon, il risque de trouver le temps long, mardi soir, quand les jeunes et fougueux Oilers d’Edmonton seront les visiteurs. Si vous n’avez pas eu la chance de voir les Ryan Nugent-Hopkins, Jordan Eberle et Taylor Hall – pour ne nommer que ceux-là – à l’oeuvre cette saison, je vous conseille de ne pas rater ce match !

Pas Ken Hitchcock

Ces trois jeunes sensations (qui ne comptent que 172 matchs d’expérience à eux trois en LNH) totalisent 32 points jusqu’ici cette saison. Impressionnant. Les jeunes joueurs du Canadien ? Ben, Brendan Gallagher a 27 points, dont 16 buts, en 15 matchs dans la WHL… Je persiste à croire qu’un essai de 9 matchs aurait été intéressant à voir…

Intéressant

Le confrère François Gagnon avait un point de vue intéressant, ce matin, sur les ondes de TSN990 au sujet de P.K. et de ses nombreuses pénalités.

Selon lui, l’attitude générale et particulièrement envers les officiels de Pernell Karl font en sorte qu’ils ne lui donnent pas de break.

À force de critiquer chaque décision le concernant et de se plaindre sur toutes les pénalités non appelées à ses dépens, ça ferait en sorte que sa marge de manoeuvre serait très étroite. Ça fait plein de sens.

Suis-je seul à penser que le statut de superstar dont Subban jouit à Montréal est (pour le moment, du moins) surfait ? Oui, il a connu de grosses séries à son arrivée il y a deux ans et oui, après son purgatoire il a bien fait l’an dernier. Mais une saison ne fait pas une carrière (parlez-en à Jim Carey), tout comme une mauvaise saison n’en fait pas une non plus.

À date, Subban en connaît une très mauvaise.