Un gros point perdu à San Jose

Le Canadien tentera sûrement de nous faire croire qu’il s’agit d’un gros point sur la route qu’il est allé chercher à San Jose jeudi, mais la vérité, c’est qu’il en a perdu un.

La troupe de Jacques Martin menait avec 90 secondes à jouer, mais ce ne fut pas assez pour l’emporter. Et les insuccès de Carey Price en fusillade se poursuivant, cette victoire en temps réglementaire s’est transformée en défaite en tirs de barrage, un quatrième revers d’affilée pour le CH.

Heureusement que le Canadien joue dans une ligue où la défaite est récompensée. Ça lui a permis d’engranger son 25e point de la saison, à son 26e match.

Le Canadien tentera peut-être également de vous faire croire que ce gros point sur la routel’aura aidé dans son objectif très humble de 96 points. Après tout, c’est un point de plus.

Si près, mais si loin à la fois...

Hé ben non ! Ce point lui a nui, puisqu’il doit maintenant jouer pour ,634 d’ici la fin de la saison, au lieu du ,632 d’hier (et du ,625 s’il avait gagné).

Vous y croyez toujours aux séries, vous ?  Même toi, Titi Tancrède ?  Diantre, votre foi est inébranable ! Vous êtes des paladins du Canadien !

Il faut toutefois rendre à César ce qui lui revient: le Canadien n’a pas disputé un mauvais match hier soir, son deuxième en 24 heures. Il a chèrement vendu sa peau, mais il a fini par la vendre quand même.

Plusieurs on critiqué les choix de tireurs de Jacques Martin en fusillade. Bof. Vraiment, c’est un pile ou face, la fusillade. Chris Nilan a déjà marqué sur un lancer de punition, alors pourquoi pas Travis Moen ? Non, nous ne jetterons pas la pierre à l’entraîneur pour la fusillade.

D’ailleurs, le bon Jacques nous a surpris hier soir : de voir Louis Leblanc avec l’avance d’un but en fin de match et par la suite en prolongation nous a grandement surpris. Il doit l’aimer, le nouveau venu !

L’attaque à cinq du Canadien aussi nous a surpris : elle n’a pas marqué lors de sa seule occasion, mais son jeu était cohérent et elle s’est donné des opportunités de marquer. Maintenant, comment les arbitres ont pu laisser jouer les dernières 40 minutes sans décerner de pénalité, c’est une autre histoire…

Michael Cammalleri est enfin sorti de sa torpeur, marquant le premier but de l’équipe en plus de récolter une aide. Un match qui lui fera grand bien. Maintenant, si Plekanec peut aussi sortir du marasme, ça ne nuirait pas. Il n’a pas marqué à ses six derniers matchs, séquence au cours de laquelle il n’a récolté qu’une maigre passe. Dire qu’il est dû est un euphémisme.

Markov

Le Tricolore a de nouveau démontré toute son arrogance envers les médias et à quel point il prenait ses partisans pour acquis dans sa gestion du dossier Markov hier.

Évidemment, que Markov ne s’entraîne pas fera jaser. Encore plus évident que la discussion va s’enflammer s’il n’est pas dans l’entourage de l’équipe. Au lieu d’éteindre immédiatement les feux en émettant soit un communiqué, soit en rencontrant les médias qui suivent l’équipe sur la route, le Canadien a préféré laisser libre cours aux spéculations de toutes sortes sur les médias sociaux, et même dans les médias.

Pour une équipe qui déteste les rumeurs et les spéculations, elle éprouve un malin plaisir à les entretenir.

Finalement, on a appris par Don Meehan, l’agent de Markov, que ce dernier était resté à Anaheim pour une évaluation médicale et qu’il ne s’entraînerait pas pour quelques jours.

Oh oui ! Meehan a aussi dit qu’il était écoeuré de faire la job de relations publiques du Canadien.

Pour qu’un agent aussi réputé que Meehan se permette de décocher une flèche de ce genre à l’endroit du Canadien, ça en dit long.

La façon de travailler du Canadien depuis quelques années, surtout en matière de blessures, est d’un ridicule consommé.

Calvillo 1er

Le roi est mort. Vive le roi !

Anthony Calvillo est devenu lundi après-midi le plus grand passeur de l’histoire de tout le football professionnel, devançant Damon Allen sur un splendide jeu, une passe et course de 50 verges à Jamel Richardson, qui a esquivé un plaqué pour se rendre dans la zone des buts. Littéralement, le point d’exclamation de cette victoire de 29-19 des Alouettes aux dépens des Argos de Toronto.

Tout dernier jeu du troisième quart, le timing était aussi parfait : la ligue avait déjà prévu interrompre le match pour une cérémonie. La pause aurait été prise d’une façon ou d’une autre.

Calvillo. Le même souffre-douleur des partisans des Alouettes lors des saisons moins fructueuses se terminant par une élimination en demi-finale de l’Est. Oui, oui : ce Calvillo-là à maintenant 72 429 verges accumulées par la passe !  C’est le meilleur au monde. Point final.

Oui. C'est le Mexicain le plus fort.

 

Meilleur que Dan Marino ?

Marino est juste cinquième au monde.

Meilleur que Warren Moon ?

Moon est quatrième, désolé.

Sûrement pas meilleur que Brett Favre !

Même si ça nous fait un peu mal de l’écrire, oui, meilleur que Brett Favre. Favre aurait pu se hisser au premier rang l’an dernier (momentanément : Calvillo l’aurait dépassé éventuellement), mais sa saison de cul (et de trop) ne lui aura permis que d’augmenter légèrement ses stats.

Et maintenant, Calvillo est meilleur que Damon Allen et ses 72 381 verges. Allen qui a tout de même pris soin de préciser qu’il avait un autre arsenal à son jeu, nous rappelant qu’il avait amassé près de 12 000 verges par la course. Humble Damon…

Et à tout seigneur tout honneur : la vidéo préparée par les Alouettes, avec des félicitations de Marino, Moon, Allen et Chris Berman, du réseau ESPN, était fort bien faite. (Berman, grand francophile qui passe souvent une partie de ses vacances dans le Vieux-Montréal, a fait une partie de son allocution en français.) Je soupçonne qu’il y avait un peu de Ray Lalonde, l’ex-grand manitou du marketing du CH devenu président des Alouettes, là-dessous. Peu importe qui en est responsable, chapeau !

Maintenant, cette victoire permet aussi aux Alouettes de maintenir le rythme imposé par les Blue Bombers de Winnipeg, qui l’ont emporté face aux Tiger-Cats, vendredi. Les deux clubs sont en tête, à 9-5.

Victoire coûteuse de la Flanelle

Bon ! Enfin, le Canadien a explosé, marqué cinq buts et gâché le party des Jets, dimanche, dans un gain de 5-1 (on soupçonne Gary Bettman d’avoir souri à la fin de la partie…). Mais si à chaque fois que le Canadien gagne, il perd deux joueurs, il va finir par manquer d’effectif.

Cette fois, ce sont Spacek (moins grave) et Cammalleri (plus grave) qui sont tombés au combat. Si la blessure de Spacek est un peu nébuleuse, celle de Cammalleri ne faisait aucun doute : lacération à la jambe, on le voyait sur toutes les reprises télé. Absence de quelques semaines habituellement dans ces cas-là. Ce que le Canadien a dit : blessure au bas du corps, absence pour une durée indéterminée. Pouet pouet pouet ! Pu capable.

Bienvenue Aaron Palushaj. On vous invite à ne pas manquer cette chance.

La LNH devrait légiférer là-dessus. Les blessures sont divulguées dans la NFL, où on se tape pas mal plus sur la gueule, et les joueurs ne visent pas les blessures des autres. Merde ! Des joueurs de ligne jouent avec des mains dans le plâtre, voyez-vous un joueur adverse lui piler sur la main s’il est au sol ? Me semblait aussi… Faut dire qu’on arbitre de la première à la dernière minute dans cette ligue-là, par contre…

Rendez-vous jeudi pour le CH, qui ouvrira son calendrier local face aux pauvres Flames de Calgary. 4-2 Montréal. Ne manquez pas les cérémonies d’avant-match : comme toujours, elles devraient être magnifiques !

Packers = Super Bowl

C’est même pas moi qui le dit : à la fin de la rencontre de dimanche soir, alors que les Packers ont signé leur cinquième gain en autant de matchs cette saison, une surimpression nous laissait savoir que les six fois de leur histoire où les Packers se sont retrouvés à 5-0, ils ont remporté le match ultime. Voilà. C’est réglé. On remballe tout et on revient en septembre prochain.

Au moment d’écrire ces lignes, le match Bears-Lions est à peine commencé, alors on ne sait pas si les Lions sont eux-aussi invaincus. Mais ça change rien : ce sont les Packers qui vont tout gagner, alors…

Oh-oh !

Les Rangers du Texas ont remporté un deuxième match dans la série de championnat de l’Américaine, si bien qu’ils mènent 2-0 et que nos prédictions sont – de nouveau – en péril…

Mais quelle façon de l’emporter quand même : un grand chelem en fin de 11e de Nelson Cruz, premier grand chelem pour mettre fin à un match éliminatoire dans l’histoire du baseball !

Quand on vous dit que les séries dans le Baseball majeur, c’est toujours bon…