Voilà ! Comme dirait un célèbre chroniqueur montréalais : c’est faite là !
Incapable de s’entendre avec son équipe de rédaction au cours des négociations de la dernière chance tenues au Portugal, la direction de Chips ! Peanuts ! Cracker Jack ! n’a eu d’autres choix que d’imposer un lock-out. Comme ça s’est produit par le passé dans certains médias québécois, la direction de Chips ! Peanuts ! Cracker Jack ! assurera donc la rédaction pendant la durée du conflit. Souhaitons que la qualité du blogue ne s’en ressentira pas trop… Contrairement au ridicule conflit qui secoue depuis samedi la Ligue nationale de hockey, cette «bataille de milliaires» ne coûtera pas un sous à personne !
Mais trève de plaisanteries, nous souhaitons sincèrement que vous n’avez pas investi une fortune en Guide des Poolers, Hockey Guide et autres magazines de cet acabit. Votre pool se fera soit dans un mois, soit dans un an.
Car nous réitérons notre prédiction du mois dernier : ce conflit sera soit très court, soit très long. Nous croyons toujours que ces sbires réaliseront promptement qu’ils ne sont pas la NFL et que tout le monde se crisse bien d’eux aux États-Unis, où le tiers (si ce n’est pas la moitié) des équipes se trouve en difficultés. Cette illumination divine conduirait alors les deux parties à conclure un accord autour du 15 octobre. À peine l’encre des signatures séchée, on sauterait sur la glace pour un rapide camp d’entraînement d’une dizaine de jours et on commencerait la saison amputée de quelques matchs seulement à la fin du mois.
Mais si la LNH et l’AJLNH veulent jouer aux grenouilles qui se prennent pour des boeufs…
***** Nous interrompons ce post pour signaler la troisième mention de Jean de la Fontaine sur ce blogue, un record du monde pour un blogue à caractère sportif. (Poignée de mains. Crépitements de flashes. Sourire niais.)*****
Donc, si la LNH et l’AJLNH veulent jouer aux grenouilles qui se prennent pour des boeufs, ce conflit durera longtemps, vous privera probablement d’une saison de hockey, empêchera la Canadien de mettre fin à une disette de 19 ans sans coupe Stanley et coûtera très cher à la LNH et Gary Bettman, qui devra sûrement constater que certains clubs américains ne pourront pas survivre. Il pourrait même y laisser son poste au passage…
Au cours des prochaines semaines — c’est déjà commencé — vous lirez des chroniqueurs blâmer qui des joueurs, qui des proprios pour ce conflit. Leurs arguments tiennent bien la route d’un côté ou de l’autre. Mais quand à la veille d’un conflit de travail au cours duquel tu prétends ne plus avoir les ressources financières pour accorder les salaires et partager tes revenus de la façon dont c’est présentement prévu ET que tu accordes des contrats de 13 ans et 100 millions $ (ou les quatre contrats semi-ridicules accordés à quelques heures du déclenchement du conflit), tu ne fais rien pour aider ta cause ou t’attirer la sympathie du public…
BULLSHIT !
Et ce n’est pas la seule bullshit que vous allez vous faire servir. La LNH a annoncé hier qu’elle était forcée de demander à ses employés de bureau de sacrifier une journée de travail et 20 % de leur salaire pour palier aux difficultés financières qu’entraînent ce lock-out. On vous rappelle que Bettman a touché près de 8 millions $ US l’an dernier. Bill Daly doit toucher dans les sept chiffres également.
BULLSHIT !
Le Canadien a fait la même chose, comme en 2004-05. Le Canadien est parmi les plus hypocrites dans ce dossier. Le Canadien joue à guichets fermés depuis la reprise des activités en 2005-06 et son amphithéâtre est parmi les trois premiers en Amérique du Nord pour le taux d’occupation depuis de nombreuses années. Avec son parking à 25 $, ses bières diluées à 10 $, ses 21 273 billets vendus soirs après soirs et PENDANT QU’IL ÉCONOMISE TOUTE SA MASSE SALARIALE PENDANT LE LOCK-OUT, vous croyez vraiment que le Tricolore a besoin de demander à ses employés de bureau qui font 40 000 $ de sacrifier 20 % de leur salaire ?
En 2004-05, bien que le Canadien était déjà l’une des équipes les plus riches de la LNH, elle avait fait la même chose, même si certains clubs plus pauvres avaient décidé de ne pas réduire le salaire de leurs employés de bureau. En 2004-05, le Canadien s’était aussi servi du lock-out pour sabrer dans sa masse salariale administrative, congédiant 72 personnes lors de l’annonce de l’annulation de la saison (dont votre humble blogueur).
Abonnés de saison du Canadien, le Tricolore vous a-t-il remboursé votre abonnement pour la saison 2012-13 ? Bien sûr que non ! Et ne vous avisez pas de chiâler à part cela !
Alors n’allez pas croire toute la bullshit qu’on vous servira au cours des prochains jours/semaines, surtout de la part des proprios d’équipes et de la LNH.