Serena Williams ou l’art de perdre sans classe…

Samantha Stosur a remporté les Internationaux de tennis des États-Unis dimanche. Les médias en ont parlé, bien sûr. Mais le problème de Stosur, qui est Australienne, c’est qu’elle a battu la darling des médias américains: Serena Williams.

Serena Williams et sa soeur Venus sont au tennis américain ce que la famille royale britannique est aux journaux à potins d’Angleterre: les principaux personnages, ceux qui rapportent de l’argent. Je ne côtoie pas la famille royale britannique, mais j’ai pu côtoyer les soeurs Williams en quelques occasions. C’est pas le fun.

Les deux divas ne se prennent pas pour de la mousse de nombril. Tout tourne autour d’elles, elles font les choses à leur façon (lire : toujours avec trop de fla-fla, comme leurs vêtements, généralement) et elles s’attendent à être le centre d’attraction de tout un chacun à tous les tournois qu’elles participent. Plusieurs médias, pas seulement américains, embarquent dans leur jeu, les confortant ainsi dans leur vision du monde…

En plus de cela, Serena Williams pense qu’elle doit gagner tous les tournois auxquels elle daigne participer. J’ai pas de problème avec ça. Mais elle n’est pas seule et les autres joueuses ne la laisseront pas faire parce que c’est Serena Williams. J’ajouterais : contrairement à ce que voudraient les médias américains, qui s’insurgeaient qu’elle ne soit pas la favorite du tournoi. Hey boys and girls! Elle a raté près d’un an et était classée 29e au monde avant le tournoi. Au US Open, on prend les classements pour établir les têtes de série. Elle sera mieux classée l’an prochain. Promis.

Samantha Stosur at the 2009 US Open
Une photo de la gagnante, visuellement plus intéressante que la perdante… (photo via Wikipedia)

Mais Serena ne va pas bien. Elle commence à croire que le monde est contre elle. D’abord, une conférence de presse pour dire que ça ne la dérange pas qu’on ne l’ait pas classée tête de série no 1. OK, mais pas besoin de faire une conférence de presse pour ça. (Bon, c’était pas pour ça, mais la majorité des questions ont tourné autour de ça…). Ensuite, elle nous a démontré toute sa classe une fois qu’elle a compris que la finale était en train de lui glisser entre les mains.

Après s’être fait enlever un point pour avoir commencé à célébrer un coup gagnant avant la fin de l’échange (c’est un peu stuck up le tennis…), Serena, dans toute sa grâce et sa splendeur, s’en est prise à l’officielle. Qu’elle fasse part de son indignation sur une application très stricte d’un règlement qui l’est aussi, passe encore. Mais ce n’était pas assez. Serena, gentiment, lui a suggéré de ne pas aller à sa rencontre si elle la croisait dans un corridor du complexe de Flushing Meadows. Au moins, elle s’est retenue et ne lui a pas dit qu’elle souhaitait «lui enfoncer une balle dans la gorge», comme elle l’avait fait il y a deux ans.

Je pense que Serena est peut-être due pour une petite thérapie de maîtrise de la colère… Surtout en tenant compte qu’elle terminait avec ce tournoi sa période de probation de deux ans pour avoir engueuler une juge de ligne (la balle dans la gorge…). Serena a même demandé à cette dame si elle était la même personne «qui était après elle la dernière fois». Ça ne va pas bien qu’on vous dit…

Un commentaire sur “Serena Williams ou l’art de perdre sans classe…

  1. Leslie-Anne dit :

    Je connais une ou deux bonnes psychoéducatrices pour l’aider si jamais tu la recroises…;)

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